Pratiquer seul(e) en Stretching Postural® ?

Développe la conscience corporelle

Dans l’article de Juillet, “Les pratiques de Tai Chi en groupe”, nous avons vu qu’en Tai Chi et en Qi Gong – Corps Vivant Corps Conscient – la pratique seul et en groupe développe une confiance dans le corps grâce à la répétition d’un même enchaînement de mouvements à des rythmes différents : le sien ou celui du groupe.

La pratique du Stretching Postural® développe également la conscience corporelle et je suis convaincue qu’une pratique en dehors des cours collectifs renforce en même temps la confiance en soi.

Lorsque vous faites une posture seul.e vous utilisez votre mémoire, (les postures qu’on aime, en général on s’en souvient), ou bien les outils à votre disposition (les quelques supports proposés par l’enseignante pendant le confinement ou le guide du pratiquant). Vous connaissez la posture, le moyen à utiliser (la poussée, le contre-appui, la traction, …) et vous savez que la respiration est un soutien pour le travail postural. Puis vous vous souvenez du déroulé d’un cours, quand vous suivez la voix de l’enseignant et là, la question de la durée d’une posture se pose.

Sans la voix de l’enseignant qu’allons-nous faire ?

En Stretching Postural® la voix de l’enseignant fait partie intégrante de la technique, Elle nous guide, nous porte et nous propose des points de repère dans le déroulé des postures. Sans la voix qu’allons-nous faire ?

La limite de “temps” est parfois vécue comme imposée par l’enseignant(e), eh bien, utilisons son absence comme un soutien!

Avoir tout le temps de sentir le moment à partir duquel les sensations arrivent.
Être attentif.ve à ce que fait mon corps  que se passe-t-il quand je fais une poussée ou une traction ? une sensation d’étirement, de contraction musculaire, de chaleur, d’autre chose ?
Observer si ma volonté est tellement focalisée sur “je veux bien faire” que j’en oublie de respirer.

3 clés permettent d’entrer dans la posture, de la vivre : l’intention, l’attention et la volonté.

Ma volonté de pratiquer la posture est bien là,
Qu’elle est mon intention ? “je vais y arriver !” ou bien “tiens cette fois je vais chercher à pousser avec mes paumes de mains uniquement, sans mes épaules. ” ?
Sur quoi vais-je porter mon attention ? sur la respiration ?
Et si j’entrainais le laisser faire en faisant un Stretch Lourd ?

Je peux donc décider de travailler un aspect précis, ou bien commencer la posture et juste constater que ça fait du bien.
En tout cas, en prenant ce temps pour moi, je crée une référence et lorsque je pratiquerai en groupe avec la voix de l’enseignant(e), mon mental se trouvera en situation connue (c’est une posture et une voix est là pour me guider) et pourra lâcher prise, la confiance s’est installée.

Jenny Edouard