Nos pratiques s’appliquent aussi en milieu professionnel. Nous sommes en permanence dans des interactions énergétiques avec l’environnement et bien mal armés pour réagir quand nous puisons dangereusement dans nos réserves énergétiques.
Reconnaître ses propres signes de fatigue excessive
Je ne parle pas là de la fatigue normale d’une fin de journée mais d’une fatigue excessive qui peut être brutale ou plus insidieuse et qui nous terrasse. On se sent vidé! C’est le signe que quelque chose nous a “pompés” (moi, les autres, l’environnement). Repérer les moments où cela se produit et les signes corporels qui les accompagnent est important si on veut pouvoir inverser le processus. Ces signes sont très personnels (réaction de froid, bâillements, fatigue soudaine, crispation dans les épaules ou ailleurs, mal au dos, etc.) tout est possible et on doit pouvoir les reconnaitre.
se protéger
Dès lors que l’on se rend compte qu’on se fait “pomper”, on doit interrompre ce phénomène pour ne pas mettre sa santé en danger. Le retour au Tan Tien ou la fermeture du repère du sacrum permet déjà de se protéger, mais n’est pas suffisant à long terme. La technique de la boucle sera nécessaire pour asseoir cette protection en toute circonstance.
Pratiquer la technique de la boucle de protection
Cette technique à l’énorme avantage de nos protéger des déperditions tout en nous ressourçant. C’est un petit circuit énergétique comme une boucle dans le ventre bas.
Elle demande une pratique quotidienne en début d’apprentissage si on veut qu’elle devienne un outil facile à utiliser et qu’elle devienne un réflexe : “Je m’aperçois que ma boucle vient de se mettre en place, pourquoi ? D’où vient la déperdition énergétique que mon corps à sentie avant moi ?”
Après le stage, Chris me témoignait comment elle s’est appropriée cet exercice au quotidien : ” je commence ma journée centrée, vivante dans mon ventre, réveillé dans tout mon corps, et cela m’apporte une dose de calme intérieur. C’est devenu pour moi un appui de pouvoir mettre ma boucle en mouvement où que je sois, dans des moments vacants et où la concentration me le permet. Décision prise, sans que ce ne soit déterminé par la douleur“.
Apprendre une qualité de présence
Quand on parle de protection, on pense assez naturellement à une carapace, un enfermement pour se protéger. Or il ne s’agit pas de cela, bien au contraire. Ces techniques qui nous recentrent, nous permettent d’être pleinement présents à notre environnement et à l’autre. C’est comme si on enlevait les parasites dans la relation, notamment le singe fou qui extrapole sur l’autre, des choses qui ne sont pas vraies !
Lors d’une journée organisée par des médiateurs, je leur ai proposé d’expérimenter cette qualité de présence : 2 par 2, assis côte-à-côte, je les ai amenés à faire une bulle de Chi autour d’eux, englobant le partenaire ; Ils ont senti et ont expérimenté l’état de bien être que cela procure. Le fait de pouvoir avoir accès à cette qualité de présence bienveillante en restant centré les a beaucoup intéressés pour les entretiens très tendus qu’ils vivent dans leur pratique professionnelle. Bien évidemment, ça s’entretient et ce n’est pas en une journée que l’on peut intégrer pleinement cette technique, mais j’espère qu’une petite graine a été semée.
Extrait de “Le Tai Chi et le maniement du Chi comme ressources pour la santé.” Simone Pétrequin
Un des chapitre du livre Corps Vivant Corps Conscient “Tai Chi, Qi Gong, Stretching Postural® De la pratique à la vie quotidienne”