La respiration et la relaxation : application dans le Tai Chi et le Qi Gong

Il existe un grand nombre de techniques de relaxation, allant de la simple suggestion mentale à l’hypnose en passant par la sophrologie. Comme toujours dans notre enseignement, nous recherchons l’autonomie de l’élève. Qu’il puisse modifier son quotidien par sa pratique. Nous avons donc choisi une méthode de relaxation basique, qui induit la détente musculaire autant que mentale, et qui est directement reliée aux effets recherchés dans la pratique des postures debout, Qi Gong et Tai Chi. Elle est occidentale, elle est issue de la méthode Shultz.

Elle vise uniquement des sensations corporelles. Les mots employés sont simples et directs car il n’y a que ceux là que le corps comprend vraiment. Se relaxer profondément c’est échapper pour un moment à la domination du Moi de survie, celui qui s’organise en nous selon 3 attitudes : combattre, fuir ou s’inhiber. Et qui, en général, ne nous demande pas notre avis pour activer ces réactions. Il suffit qu’une image vue dans la rue, une phrase dite dans les médias, une pensée que nous avons, déclenche une sensation d’insécurité ou d’insatisfaction  (même minime) pour qu’il s’active et produise dans le corps les effets nocifs du stress.

La pratique de la relaxation de base sera donc tout d’abord une hygiène de vie, mais elle peut aussi déboucher sur une recherche, vivre à un niveau plus profond de l’être où le corps reste détendu sans perdre sa vigilance, parce que nous avons développé une quatrième attitude : agir en soi même. Recevoir dans le Tan Tien les signaux de danger, gardant ainsi la respiration et le mental au calme.

Le travail de la respiration joue ici un très grand rôle. Savoir la libérer, respirer dans toutes les possibilités que nous offre notre anatomie, entendre lorsque nous avons besoin d’augmenter notre oxygénation. Garder le plus souvent possible une posture qui favorise la respiration ample.

On lit souvent que dans le Qi Gong et le Tai Chi, la respiration ne doit pas être influencée pour rester dans l’aisance. Ceci n’est possible que si elle est libre, facile et ample naturellement ! Et pour la vivre comme ça, pour la plupart d’entre nous, cela signifie la travailler, longtemps. La travailler par le relâchement musculaire des muscles inspiratoires, par l’apport de Chi dans la cage thoracique et le ventre et par la relaxation générale  : on revient au point de départ !

La respiration et la détente seront alors appliquées dans la posture de Tai Chi, décuplant ainsi ses effets bénéfiques pour la santé.

Ce trimestre nous allons, avec les débutants, entamer cet aspect de notre pratique.